they're all for me » Amber Heard; James Franco; Ed Westwick

Notre rencontre fût des plus banales. Toutes les deux dans la même maternelle, au premier coup d'oeil le courant ne passa pas entre nous. Tu te souviens de ce jour où tu m'as volé mes bonbons pour aller les manger dans ta cachette, derrière les toilettes ? Moi je me souviens. J'en ris encore. Ce jour là, je te détestai mais jamais, je n'oublierais ce fameux lendemain où tu m'as ramené un autre paquet de bonbons. J'avais tellement pleuré, j'avais fait un nouveau caprice mais à cet âge, on pleure pour rien mh? Depuis ce jour, on a fait connaissance et on s'adore. Meilleure amie un jour, meilleure amie toujours. On a grandit ensemble, traversé des épreuves à deux et même si je sais qu'il y a eu des moments durs entre nous, je ne me souviens que du positif. Tu as fait de moi une meilleure personne. Alors qu'on vivait dans la débauche, qu'on passait de lit en lit et qu'on buvait sans cesse, j'ai plaqué cette vie qui ne me procurait rien. Tu ne m'as pas suivie. Tu es restée en France sans même m'empêcher de partir. Pourtant rancunière, je ne t'en veux pas, je sais comme c'est dur de sortir de tous ces artifices. J'espère juste qu'un jour tu me rejoindras, que tu me soutiendras comme tu le faisais toujours avant ...

J'ai plaqué ma patrie, ma France, pour faire une pause et échapper à tout ce bordel qu'était ma vie. Arrivée à Melbourne, je commençais à faire des rencontres plus adorables les unes que les autres mais une en particulier m'a marqué. Et tu laisses encore une trace indélébile dans mon coeur. Malheureusement. Et oui, te souviens-tu de notre rencontre? C'était dans le disquaire où tu passes la plupart de ton temps. Je me souviens encore que nous recherchions tous les deux la même chose, le même album, en gentlemen que tu étais, tu m'as donné le dernier qui restait. A partir de là, on a vite sympathisé, il y avait une alchimie entre nous, c'était évident. Nous avons fini par former un couple et là, j'ai pu vivre deux années de bonheur pur et simple. C'était la première fois que je vivais ça, trop beau pour être vrai, je me suis tout de même mise à rêver que tu étais le bon et que j'avais trouvé la perle rare. Apparement je me suis trompée. Sans que tu me donnes de vraies raisons, tu es partie. Où? Je n'en sais rien. Tu m'as laissé alors que je comptais t'annoncer ma grossesse. Toute la journée, j'avais réfléchi à comment te le dire mais je n'ai pas eu le temps, il était trop tard, tu n'étais plus là. J'ai dû avorter, garder ton enfant m'aurait fait plus de mal que de bien je pense. Si il/elle avait eu les mêmes traits physiques que toi, je n'aurais cessé de penser à toi, à ton visage alors il valait mieux ne pas se faire souffrir plus. Après avoir avorté, j'ai essayé de reprendre une vie normale. J'y suis parvenue après deux ans. Personne n'a su te remplacer mais je pense de moins en moins à toi, ce qui est déjà un grand progrès.

Si un jour, on m'avait dit qu'on se retrouverait. Je n'aurais jamais cru te revoir après ces quinzes jours où j'ai pu apprendre à connaitre un garçon exceptionnelle. Même si le destin ne m'avait pas emmené jusqu'à Melbourne, jamais, ô jamais, je n'aurais oublié ta petite personne et nos moments ensemble. On avait douze ans si je me souviens bien et tes parents ainsi que toi étaient de passage dans l'hôtel de mes parents. Nous nous sommes retrouvés tous les deux à jouer dans un ascenceur et ce qui devait arriver, arriva. Le coup de la panne, tellement banale lorsqu'on y pense. Affolée, tu as su me détendre et me calmer grâce à des blagues vaseuses et salaces. Et oui, déjà à ton âge, tu disais des cochonneries (: On a passé deux heures dans cet ascenceur avant que quelqu'un ne constate notre absence. On a pu discuter, rire et apprendre à se connaitre. Ce qui fût étrange, c'était la facilité que j'avais à me confier à toi. Tu n'étais pourtant qu'un inconnu, un client qui allait bientôt partir mais je te considérais déjà comme un ami. Durant quinze jours, on ne se lachâ pas d'une semelle et l'heure des adieux dû se faire. Ce fût douloureux. Mais le hasard fait plutôt bien les choses, deux mois après mon arrivée à Melbourne, dans un magasin chic, j'ai vu ce garçon habillé avec un style qui lui était propre. Les traits physiques de ce jeune homme, me faisait ressurgir les souvenirs du passé. Jeremiah Collins. Tu étais juste devant moi après toutes ces années. Je me suis lancé à ta rencontre et par magie, tu t'es souvenue de moi. Au jour d'aujourd'hui, tu es bien plus que mon meilleur ami, tu es comme un frère, un double dont j'ai besoin.